Des étoiles plein les yeux
Musée Ghibli, Shinjuku et son "Golden Gai" !

Musée Ghibli
Ce matin, on prend le temps. On a rendez-vous à quatorze heure pour visiter le musée Ghibli. Alors on prend notre temps pour le petit-déjeuner et on se met des raclées à Samurai Shodown. Marie me bat systématiquement avec Shizumaru sauf si je prends Ukyo.
Nous allons donc à la gare de Tokyo pour prendre le train JR pour Mitaka, lieu hébergeant le musée Ghibli. Le musée a été implanté près d’un grand parc que nous traversons pour y arriver. Erables, sakura, tout est là. C’est Hayao Miyazaki himself qui a conçu le musée comme un lieu qu’il aimerait visiter. Autant dire qu’il est à l’image de ses dessins animés : rétrofuturiste. Et comme ses dessins animés, il est fait pour tous les enfants. Les petits mais aussi les “grands enfants”. Il y a un sens du détail qui est incroyable : que cela soit Totoro présent à la fenêtre, le ticket d’entrée qui est un morceau de pellicule avec des personnages de film dessus (Marie et moi en avons un différent), les guides qui vous expliquent que vous devez vous perdre dans le musée, les toilettes où une fenêtre donne sur un plan de film (chez les hommes, c’st un canyon de Laputa), tout vous plonge dans un rêve. J’ai été très ému à l’entrée en sachant le privilège que c’était.

Contrairement au guide Lonely Planet, je ne vais pas tout divulgâcher (heureusement nous n’avions pas lu le paragraphe dessus). D’une part parce que je vous souhaite d’avoir la chance de pouvoir un jour y aller et d’autre part parce qu’il est demandé de ne pas prendre de photos à l’intérieur. Et pour une fois, je suis étonné : tout le monde, absolument tout le monde (même les français) respecte la consigne. Bien sûr, ce n’est pas un scoop, il y a beaucoup de dessins ayant servi aux films et nombre d’entre eux sont tout simplement magnifiques. Et l’autre chose, c’est que vous avez l’occasion de voir l’un des six courts métrages du studio qui n’ont jamais été diffusé ailleurs dans le monde. La boutiqueest très jolie et a pour objectif de ruiner les parents car il y a beaucoup beaucoup de choix pour les enfants. Mais même si vous êtes grand, il y a moyen que votre bourse se délie.
Shinjuku
En sortant du musée, on décide de passer la soirée à Shinjuku, encombré de certaines emplettes du musée. A la sortie de la gare, on en prend plein les mirettes par la hauteur des gratte-ciels. On se dirige vers la mairie, construite par Kenzo Tange. Il s’est inspiré de Notre-Dame de Paris et c’est vrai qu’il y a un air de famille en ce qui concerne la façade. On monte en 55 secondes au 45ème étage pour découvrir une vue à 360° sur Tokyo qui s’étend à perte de vue. La nuit tombe sur la ville et les grattes-ciels s’illuminent. A la descente, on a l’occasion d’admirer un “son et lumière” projeté sur la façade de la cathédrale de verre et de béton de style futuriste.

On retourne dans le quartier plus animé où on expérimente un sushi à “plateau tournant”. Les chefs préparent des sushis devant les clients et les mettent sur une sorte de tapis tournant. On se sert et on paye au nombre d’assiettes consommées. On peut demander au chef de nous préparer ce que l’on souhaite aussi, au cas où le sushi espéré n’est pas sur le plateau. On s’est régalé ! C’est un peu animé mais c’est très bon enfant.

Enfin, après le restaurant, on décide de tenter notre chance dans le Golden Gai, un ensemble de ruelles abriant des bars minuscules (8 personnes, patron compris max) où les Gaijin de notre trempe ne sont pas toujours admis. Bon en fait c’est rempli de touristes ! On entre dans un petit bar soit disant réputé pour son jazz. Manque de pot, ce soir c’est Backstreet Boys. On boit chacun une bière, Marie un bon whisky japonais et moi un Saké que j’ai fort apprécié. On forme une drôle d’équipe : deux français émigrés à Dubai, votre équipe favorite, une patronne muette et un autochtone qui baragouine un drôle d’anglais le tout sur “Everybody” en boucle. On a bien rigolé et on est rentré avec un léger coup dans le nez qui nous a fait faire de beaux rêves.
