Des hauts et des bas à Arashiyama

Des hauts et des bas à Arashiyama

Encore un lever à 5h du matin, pour espérer voir la bambouseraie d’Arashiyama sans trop de touristes. Les sites remarquables de Kyoto sont souvent excentrés, nécessitant de prendre les transports en commun. Nous y sommes vers 7h, mais encore une fois, nous sommes loin d’être seuls.

Nous avons été un peu déçus par la bambouseraie, qui était moins impressionnante que ce à quoi nous nous attendions. Les bambous, que nous pensions voir gigantesques, ne nous ont pas semblé beaucoup plus grands que ceux des bosquets de bambous vus les jours précédents. Pas de magie, donc, même si le chemin était joli.

C’est la suite qui nous a ravis : la promenade dans le village pour aller voir le temple Otagi Nembutsu-ji (conseillé sur un blog lu avant de partir). Le village était charmant, très calme, très bien entretenu, dont les belles maisons (parfois au toit de chaume) avaient des jardins remplis de belles fleurs. Peut-être était-ce la banlieue chic de Kyoto. Nous avons pris plein de photos !

Le temple avait la spécificité d’accueillir 1200 “Rakan”. Ce sont des statues de disciples de Bouddha, donc de fidèles du temple qui se les font faire. Chacune est unique, avec les attributs de son propriétaire. On a repéré un Elvis Presley, un acteur de Kabuki, des parents avec leurs enfants dans leurs bras, un homme à gros sourcils, et beaucoup de vieilles personnes avec leur canne.

L’après-midi, ce fut programme improvisé :

  • Une visite au musée KYOCERA, qui abritait une expo sur Murakami, un artiste contemporain japonnais très connu. Nous avons adoré, car il mélange les codes et croyances du Japon ancestral avec une expression picturale moderne. Petite (grosse, même !) frayeur quand je me suis aperçue que j’avais oublié mon téléphone dans les toilettes. J’y retourne. Il n’y est plus. Panique. Je vais à un guichet demander où sont les objets trouvés. L’employé, très froid, me demande de décrire mon téléphone. Quand c’est assez précis, il me jauge, puis sort mon téléphone de son tiroir. Nouvelle épreuve, je dois le déverrouiller devant lui pour prouver que c’est le mien, puis remplir un formulaire avec mon identité et mon adresse. La honte. Mais je suis soulagée. Encore un nouvel exemple de la rigueur et de la droiture japonnaise. Aucun vol.
  • Un passage à Tozando, boutique connue de sabres de Samourai. Ils conservent des antiquités à l’étage, que nous avons pu admirer. Nous y avons passé un long moment, et Mathieu s’est acheté un Boken gravé à son nom. C’est un sabre en bois pour s’entrainer.

En fin d’après midi, direction le Ryokan “Heihachi Tea House Inn”, une auberge traditionnelle vieille de 450 ans. Située le long de la rivière, prossédant un jardin japonais et des bains traditionnels (Onsen), c’est un havre de paix. Notre chambre comporte uniquement un tatami, une table, de quoi s’asseoir pour regarder la rivière.Tout est cadré, il faudra aller aux bains, puis s’habiller en kimono, puis on viendra nous chercher pour manger. C’était un super moment, que ce soit le sauna et le bain, le repas kaiseki (beaucoup de poisson et de végétaux que je connaissais pas), ou la nuit dans un futon. Au final, c’est plutôt confortable, et sous l’énorme couverture en duvet d’oie, nous n’avons pas eu froid !

Petite soupe Miso au petit-déjeuner

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