Fushimi Inari, magie et dérives

Notre excursion au Fushimi Inari.

Fushimi Inari, magie et dérives

Ou comment se lever à 5 heures du matin ne suffit pas

Oui, oui, on s'est levé à 5 heures du matin. Tous les blogs, guides de voyage et autres recettes de grand-mère vous le disent, pour profiter du Fushimi Inari, il faut se lever tôt et y être à la première lueur du jour. Nous nous sommes donc levés pour prendre le premier métro. Premier point, se lever très tôt à Kyoto n'est pas dénué de charme. La ville est silencieuse, la lumière très belle et les quelques pas nous menant au métro furent magiques. Néanmoins, une déception à l'arrivée dans le métro : nous ne sommes pas les seuls touristes occidentaux. Il y a déjà 3 ou 4 couples à part le notre. D'ailleurs, mention spéciale à la dame hélant le personnel sur le quai par un "Youhou youhou" ! Ca ne va pas redorer le blason des Gaijin. A l'arrivée au Fushimi Inari, nous sommes déjà nombreux et il est à peine 6 heures. En clair, si vous vous voulez vraiment être seuls, il faut soit prendre sa chambre d'hotel juste à coté, ou prendre un taxi pendant la nuit et être au pied du temple avant le lever du soleil.

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Ou comment sortir des sentiers battus est toujours une bonne idée

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : nous avons passé un super moment. Mais pour cela, il faut vraiment y être parmmi les premiers et ne pas perdre trop de temps avec selfies et autres instagrams. Bien sûr, nous avons fait nos photos typiques dans les petits Tori. Mais plutôt que de continuer avec la cohue (j'exagère), nous avons suivi une petite partie du Kyoto trail, nous éloignant du sentier touristique. C'était la meilleure décision de la journée.

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Pourquoi ? Parce que nous nous sommes retrouvés au calme à traverser lieux de culte et cimetières, tous protégés par des Kitsune. Il est dit que l'ambiance peut être effrayante. Il est sûr que nous l'avons trouvée mystique. En plus Marie avec son regard toujours à l'affut a pu apercevoir de jolis oiseaux et la balade s'est souvent déroulée entre chants des piafs et bruit blanc de la rivière. Nous avons croisé une dame qui aurait donné à rougir à toutes ces grosses baraques en complet Under Armour. Elle courait dans la montagne en chaussure "sole-less", survolant rochers et racine. A part elle nous n'avons croisé personne pendant presque une heure pour arriver en haut du Mont Inari pour récupérer la trace touristique.

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Ou comment retrouver la magie du sanctuaire

Arrivés en haut, nous nous sommes retrouvés à contre-courant des autres touristes, la lumière dans le dos baignant les tori vermillons. De ce fait, on a pu avoir quelques plans seuls et ressentir parfois la beauté du lieu. Les temples les plus beaux sont les plus petits et les plus éloignés du tourisme de masse. Certains sont même émouvants avec leurs prières sur les plaques ou les petits papiers noués dans les érables. Nous avons aussi trouvés de belles cartes postales pour amis et famille en France. Finalement, nous repartons enchantés avec le sentiment d'avoir vécu quelque chose d'incroyable. A la redescente, il est 8h30 du matin et des bus entiers arrivent en procession. Les gens sont à la queue-leu-leu. On se dit qu'on a bien fait. Attention, nous avons bien conscience que nous sommes des touristes et que nous sommes privilégiés mais cet afflux de masse dans un endroit qui appelle autant calme et recueillement interroge, surtout quand on voit le comportement de certains. Pour l'instant, nos moments préférés de notre voyage sont plutôt dans des rencontres avec des Japonais, dans cette discrétion et sens du détail que dans la taille et le côté monumental.

Mathieu


Plus de photos à notre retour quand nous aurons déchargé l'appareil photo. Nous avons certes le sens du reportage mais nous écrions sur un Eee-PC ...

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